"Tape lui sur la tête pour le ressusciter... Tape lui DOUCEMENT sur la tête !"

Publié le par Luciiole

 

Super dur à écrire, comme mot, ressusciter... Heureusement qu'en général je l'emploie juste à l'oral... (Assez régulièrement oui, parce que mes petits jouent parfois à être morts puis à revivre.)

 

Je tente de faire revivre Voda, donc, parce que je ne me suis pas faite à l'autre, et que t'façon, Voda, c'est le mieux. Puis après quelques longs mois de bouderie d'overblog, j'espère bien que les raisons de son courroux envers moi auront fini par disparaîtrent par enchantement.

 

Crash test donc, mais sûrement pas Que. Ce qui suit est au moins aussi important que les autres articles du même genre. C'est dire.

 


 

Au début, c'était quand je me disais que tout ce qui se passait le faisait de façon plutôt great, ces temps-ci. Passé proche comme futur. Puis passé englobant des tonnes de dernières années aussi, en fait.

Jusqu'à ce que je me rende compte que tous ceux que je considéraient comme proches étaient à des kilomètres. Et cette distance n'est pas du tout à calculer au sol ou même en l'air. Mais en pensées.

 

"D'un pas vacillant je suis retourné chez moi et je n'ai pas pu dormir.

Pour la première fois, il m'est venu à l'esprit que j'avais massacré ma vie à coups de marteau."

 

Prendre la place des fragiles, pour une nuit.

 

Vacances, pour avoir le temps d'être à fleur de cœur. Ne pas ranger ses humeurs aux vestiaires parce qu'il le faut mais parce que je sais le faire. Ancres de papier. Elles se déchireront sans bruit, peut-être. Les années, les secondes marquantes ne comptent pour rien. Ce qui importe vraiment, c'est ce que l'on peut dire à l'instant même. Ce que l'on Veut dire. C'est de nouveau des miettes que je distribue. Mais je suis visible.

Je n'aime pas ceux qui aiment les certitudes. Où pourraient-ils trouver la solidité nécessaire à ce que je leur saute d'un coup sur le dos, bonne volonté ou pas ? Une cheville abîmée me tiens debout. Je sais où je vais, je sais où je suis utile, maintenant, demain, nuages et vents.

La face au soleil, l'immense face de tout ce que j'ai à faire dorer, au soleil. Du monde à voir, encore. De ce monde qui se laisse voir. Jamais envie d'aller voir ce qu'on m'envie de pouvoir aller voir. Endosser les envies des autres, aussi légitimes et enthousiasmantes soient-elles quand on les écoutent, je n'y parviens pas.

 

Touriste je suis, mais plus de ma vie. "Je croyais pourtant t'avoir dit, tout ça ne scintille que pour moi." Non, je n'aime pas le dernier album de Deportivo. C'bien dommage.

 

Moi j'aime. Je suis ivre. J'existe. Et je sais être à fleur de cœur, sans m'abandonner à me trouver ridicule. Parce qu'il est plus grand que moi, et que j'aime y croire à nouveau. Ma liberté connaît ce pays, c'est celui vers lequel je navigue sans cesse. Je passe du temps ici. Mais mes ancres de papier ne m'y maintiennent pas, et j'ai promis de ne pas m'arracher les ongles sur les choses, ni sur les gens. Non pas qu'ils n'en valent pas la peine, mais afin qu'ils puissent être à eux-même.

Faire leurs choix, visiter ce que je ne visiterai pas.

 

Prendre le vent. J'aimerai bien un jour arrêter de me retrouver sur un navire quand je tente de réfléchir. Ce n'est pas comme si j'avais l'habitude d'en côtoyer vraiment... C'est juste pratique. La vie comme l'eau.

 

Je veux encore l'entendre. Sa voix est géniale. Je veux m'entendre parler beaucoup, et continuant à parler me trouver bavarde. Mesurer les chances que ce soit trop. Trouver encore quelque chose d'important à dire. Je veux son bras qui se balance juste devant, et que je n'ose pas attraper. Le chercher des yeux quand les gens l'obscurcissent quelques secondes, et sourire de retrouver son regard m'attendant. Garder des questions pour moi, poser celles qui servent juste à le faire parler sans danger. Oublier qu'il est là, le temps que le crayon bouge sur le papier. Arrêter de dessiner pour le regarder voir le monde autour de nous. Rencontrer des connaissances à lui et voir qu'elles se demandent qui je lui suis. Ne pas surjouer la fierté d'être là et pas ailleurs, quoi que je lui sois.

 

Et voilà, encore une nuit face à la nuit. L'univers n'est pas vide, il est lumière.

Publié dans Ephémeritudes

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